la néphropathie à IgA (N-IgA) est une des glomérulonéphrites les plus communes, qui évolue souvent vers l’insuffisance rénale terminale. L'activation du complément entraîne des lésions glomérulaires par dépôt de complexes immuns et libération de cytokines pro-inflammatoires. L'inhibition de la cascade terminale du complément cible spécifiquement la physiopathologie de la N-IgA et peut améliorer la fonction rénale.
analyse principale d'un essai clinique randomisé de phase 2 évaluant le ravulizumab (RAV) (IV ; dosage selon le poids toutes les 8 semaines) vs placebo (PBO) chez des adultes atteints de N-IgA primitive.
les patients éligibles (18-75 ans) avec une N-IgA confirmée par biopsie, protéinurie ≥1g/j, sous traitement stable à la dose maximale tolérée par inhibiteurs du système rénine-angiotensine et pression artérielle stable ≥3 mois ont été inclus. Critère d'évaluation principal : pourcentage de variation de la protéinurie entre l’inclusion et S 26 (urines des 24 heures). Critères d'évaluation secondaires : UPCR, variation du DFGe entre l’inclusion et S 26, tolérance et pharmacocinétique/pharmacodynamie
66 patients ont été randomisés (2:1) entre RAV (n=43) et PBO (n=23) : âge moyen 40,1 ans, 46% de femmes et 21% d’asiatiques. Après 26 semaines, la réduction de la protéinurie était plus importante avec le RAV vs PBO : 40,3 % vs 10,9 % (effet du traitement 33,1 %, IC 90 %, 14,7 %, 47,5 % ; p=0,0012). Chez les patients traités par RAV, la réduction de la protéinurie a été rapide et durable jusqu'à S 26 (Figure) et le DFGe est resté stable. Le RAV a été bien toléré, avec un profil de sécurité similaire à celui du PBO et sans nouveau signal de pharmacovigilance.
confirmation de l'efficacité cliniquement significative du RAV (réduction rapide et durable de la protéinurie) dans la N-IgA, justifiant un futur essai de phase 3.