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L’anticoagulation orale en dialyse est controversée. Nous avons comparé l’efficacité et la sécurité des Anticoagulants Oraux d’action Directe (AOD) versus Antivitamines K (AVK).
Cohorte de patients dialysés recevant de manière incidente un remboursement pour un AVK ou AOD à partir des données du registre REIN appariées au Système National des Données de Santé sur la période entre 2012 et 2020.
Les évènements thromboemboliques regroupaient les embolismes systémiques artériels et veineux, les AVC ischémiques ou non définis, les infarctus du myocarde (IDM) et l’angor instable; les évènements hémorragiques correspondaient à toutes hospitalisations pour hémorragie. La date index était la date du premier remboursement de l’anticoagulant oral. Des modèles de Cox avec ajustement sur score de propension ont été réalisés pour estimer les rapports de risque entre les deux groupes de patients traités (AOD versus AVK).
8954 patients ont reçu un anticoagulant oral (483 un AOD, 8471 un AVK) pour la première fois après l’initiation de la dialyse. Sur un suivi médian de 1,67 [IQR, 0,75-3,16] années, 2567 patients ont présenté un premier évènement thromboembolique (46% un embolisme systémique artériel, 34% veineux, 9% un IDM, 6% un angor instable, 5% un AVC ischémique/non défini) et 1254 patients ont présenté un évènement hémorragique (36% un saignement gastro-intestinal, 10% un saignement urogénital, 7% un AVC hémorragique). Après ajustement sur score de propension, les patients traités par AOD avaient un risque significativement moins élevé de présenter un évènement thromboembolique avec un hazard ratio (HR) à 0,53 [IC95%, 0,38 ; 0,74] versus patients sous AVK. Le risque hémorragique était significativement moins important chez les patients sous AOD versus patients traités par AVK (HR[IC95%] = 0,56 [0,37 ; 0,86]) (Figure).
Les AOD semblent présenter un intérêt en termes d’efficacité et de sécurité dans l’anticoagulation orale chez les patients dialysés.