La mortalité en dialyse reste majeure, notamment du fait de complications cardiovasculaires et infectieuses. Lors de leur admission en réanimation, la mortalité des patients est importante, plus élevée que les patients sans comorbidité rénale. La survie globale à long terme, quant à elle, après le séjour en réanimation reste moins précise.
Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique au sein du CHU de Toulouse Rangueil, dans l’unité́ de réanimation médicale du département de néphrologie et transplantation d’organes dans laquelle sont admis l'ensemble des patients MRC stade V nécessitant une suppléance (hémodialyse ou dialyse péritonéale) entre janvier 2013 et décembre 2021. L'objectif est de déterminer la survie à 12 mois de l'admission des patients dialysés chroniques.
Les patients inclus sont âgés de plus de 18 ans, atteints d'une MRC terminale sous suppléance avant l’entrée en réanimation. Nous avons exclu les séjours ultérieurs pour un même patient, de même que les patients ayant initié l'épuration extra-rénale lors de leur séjour en réanimation. 329 patients ont été sélectionnés dont 223 patients inclus dans notre étude. Les données ont été recueillies sur le logiciel REDCAP après accord de la DRCI et annotées anonymement, une note d’information a été délivrée à tous les participants.
La survie à 1 an est à 67,7 %. La mortalité́ en réanimation était de 16,3%. Les facteurs de risque de mortalité sont un score SAPSII élevé ainsi qu’une admission pour un choc septique. La durée moyenne de séjour est de 8,5 jours. La mortalité à 1 an est significativement plus importante chez les patients ayant nécessité l’administration de catécholamines, une ventilation mécanique ainsi que les patients diabétiques. Le devenir post-réanimation, l'impact sur l'immunisation et l'accès à la greffe sont en cours d'analyse.
Les patients dialysés chronique ont un sur-risque net de mortalité par rapport à la population générale en réanimation persistant même après la sortie de réanimation.
