Maryvonne Hourmant, présidente
Le développement durable en néphrologie est un des grands projets de la SFNDT. Pour ce faire, un groupe de travail a été constitué à l’initiative de la SFNDT, en étroite collaboration avec le Club des Jeunes Néphrologues (CJN), où sont représentés, auprès des néphrologues, la plupart des acteurs de la néphrologie :
les patients (France-Rein),
l’association des techniciens de la dialyse (ATD),
l’association des pharmaciens de la dialyse,
l’Association Française des Infirmiers de Dialyse Transplantation Néphrologie (AFIDTN),
le Syndicat National de l’Industrie des technologies Médicales (SNITEM).
Le groupe a été rejoint par le Groupement des Néphrologues Francophones Belges et il devrait à terme intégrer aussi des représentants de la Fédération des Etablissements Hospitaliers d’Aide à la Personne (FEHAP), de la Fédération Hospitalière de France (FHF), de la Fédération Hospitalière Privée (FHP) et des directions hospitalières.
Il a été rejoint aussi par Madame Cécile Le Gallais, de l’Ecole d’ingénieurs de Compiègne, qui apporte son expertise technique sur le sujet des rejets d’eau auquel elle travaille depuis plusieurs années.
Trois grands axes de travail ont été définis :
– le développement durable et les écogestes dans sa vie personnelle et dans sa vie professionnelle, incluant le soin au patient
– pollution atmosphérique et chimique et lésions rénales, où le groupe participera aux études déjà en cours respectivement de François Glowacki et Marc De Broe
– le développement durable en dialyse. La dialyse est une activité très consommatrice en eau, en énergie et productrice de déchets. Les australiens, très actifs sur le sujet, ont montré que l’ensemble des dialysés de leur pays, consommaient autant d’eau, d’électricité et produisaient autant de déchets qu’une ville de un million d’habitants. Le travail à faire est considérable mais nécessaire. Une étude réalisée par Georges Bendine et Charles Chazot (NDT 2019, NDT 2020) donne des pistes pour améliorer le bilan énergétique de nos établissements et à long terme, l’ambition du groupe est d’écrire des préconisations écocompatibles.
Des projets sont en cours d’élaboration :
- Etude sur les modes de stérilisation du circuit d’eau : un questionnaire (survey monkey) a été adressé à tous les néphrologues
- Les rejets d’eau de l’osmose inverse : une proposition pour les limiter
- Mesure de l’empreinte carbone d’une unité de dialyse par les élèves ingénieurs de l’Université de Compiègne. Extension ensuite à d’autres unités
- Elaboration d’une grille pour l’évaluation du volume et de la nature des déchets dans les unités de dialyse. Envisager les possibilités de recyclage
La session transversale du congrès annuel 2021 aura la Néphrologie verte pour thème. Une première occasion de familiariser les néphrologues avec ce sujet qui devrait devenir prééminent dans les années à venir.