Le 30 mars, l’ABM publie le premier relevé des cas COVID-19 parmi les patients dialysés et transplantés rénaux. L’ABM a activé ses correspondants régionaux pour faire remonter ces premiers chiffres. Même si la mobilisation des professionnels de santé pour cet objectif est très forte, la mise en place du recueil est progressive. Par conséquent, l’exhaustivité des cas ne peut être garantie dès à présent. Au fur et à mesure des prochaines semaines, chaque relevé nous permettra de savoir où nous en sommes exactement. Ainsi, nous pourrons adapter les moyens dans nos structures pour continuer de soigner aux mieux les patients. Il est aussi important que ces chiffres soient à la disposition des patients.
Que dire des premiers résultats ? Le nombre de patients est significatif dans les régions touchées dès le début par l’épidémie (Sud des Hauts de France, Alsace, Lorraine, Île de France, Auvergne-Rhône-Alpes). En proportion du nombre de patients prévalents, nous sommes à moins de 2% de patients concernés. Il y a des formes graves et des décès en nombre significatif. Cependant, nous devons rester prudent. L’épidémie n’a pas atteint son pic ; les patients que nous soignons sont fragiles, donc à très haut risque de forme sévère de la maladie. C’est pourquoi toutes les mesures « barrières », les précautions de prise en charge dans les centres de dialyse, pour les patients transplantés doivent être appliquées avec la plus grande rigueur. La SFNDT et la SFT sont entièrement mobilisés pour faire face à cette épidémie.