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L’influence de la pollution atmosphérique sur le pronostic de la maladie rénale chronique est au cœur des préoccupations de santé publique.
L’objectif de ce projet est d'étudier l'association entre le niveau de multi-exposition aux polluants atmosphériques et la mortalité toutes causes confondues chez les patients dialysés.
Tous les patients incidents en dialyse en France identifiés dans le registre REIN entre 2012 et 2020 ont été inclus. Un score environnemental composite a été créé à partir de la première composante d'une analyse en composantes principales standardisée et annualisée des niveaux d'exposition à 3 polluants principaux (PM10, PM2.5 et NO2) et estimé au niveau de la commune de résidence de chaque patient. L'association entre ce score et la mortalité toutes causes confondues chez les patients dialysés a été analysée par des modèles de Cox multivariés. Ces analyses ont été déclinées en fonction de la cause du décès, de différents délais d'exposition et selon l'âge, le sexe ou encore le niveau d'autonomie.
Au total, 90 373 patients ont été inclus dans cette étude (64% hommes, 72 ans en médiane) pour un suivi médian de 46 mois. Pour chaque augmentation d'un interquartile du score environnemental, nous avons observé une augmentation linéaire de 4% du risque de mortalité toutes causes (HR = 1,04 [1,02-1,06] p < 0,001). Ce risque est plus élevé chez les patients partiellement ou totalement dépendants (p interaction < 0,001). Ces résultats étaient similaires pour les décès d'origine cardiovasculaire ou infectieuse et cohérents quel que soit le délai d'exposition et chaque polluant atmosphérique pris individuellement (figure).
Au total, il s'agit à notre connaissance de la première étude décrivant une association entre la multi-exposition environnementale et le risque de décès toutes causes ou par cause spécifique chez des patients dialysés à l'échelle nationale.