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CO-E01 - La défaveur sociale et les comorbidités expliquent-elles le moindre accès des femmes à la greffe rénale en France ?

ADOLI Latame ADOLI

Introduction

Plusieurs études menées au niveau international ou dans certaines régions françaises, font état d’un faible accès à la greffe rénale des femmes. Cette étude vise à analyser l'accès à la greffe rénale des femmes en France en prenant en compte la défaveur sociale et les comorbidités. 

Patients et méthodes

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Résultats

Les données de tous les patients, âgés de 18-85 ans, ayant démarré la dialyse entre 2017-2019, ont été extraites du registre REIN. Les modèles de COX et de Fine and Gray ont été utilisés pour étudier le lien entre les caractéristiques des patients, la défaveur sociale (EDI) et l’accès à la liste d’attente puis l’accès à la greffe rénale au niveau national et régional.  

Discussion

Ont été inclus 29395 patients (35% de femmes). Les hommes avaient plus de comorbidités au démarrage de la dialyse. Après ajustement sur l’EDI et les comorbidités, les femmes étaient moins susceptibles d'être inscrites sur la liste d’attente que les hommes un an (aHR: 0,91[0,87-0,96]) et trois ans (aHR: 0,87[0,84-0,91]) après le démarrage de la dialyse. Cependant cette disparité n'a été observée que chez les femmes de plus de 60 ans (aHR: 0,76[0,71-0,82] et 0,75[0,71-0,81]). En revanche, aucune différence entre les hommes et les femmes n'a été constatée en ce qui concerne l'accès à la greffe, deux ans après être inscrit sur la liste (aHR: 1,01[0,94-1,10]). Enfin, les femmes avaient moins de chance d'être greffées 4 ans après le démarrage de la dialyse (aHR: 0,93[0,88-0,99]). Des résultats similaires ont été retrouvés dans plusieurs régions.

Conclusion

Les femmes âgées de plus de 60 ans ont un accès moindre à la liste d’attente et à la greffe rénale et cette disparité n’est expliquée ni par les comorbidités ni par la défaveur sociale du lieu de résidence. Une étude qualitative est en cours pour mieux comprendre les raisons de ces disparités.