Né dans une illustre famille de Hué, il rejoint la France puis Toulouse au début des années 1950 pour ses études de médecine.
Il s'oriente ensuite vers l'anesthésie puis la cardiologie pour finalement choisir de partager les premiers pas de notre discipline.
En 1959, il accepte une première mission qui sera pour lui fondatrice : la mise en œuvre du « rein » de Skeggs-Leonard dévolu au traitement de l'insuffisance rénale aiguë.
A partir de 1964, il développe cette activité dans une unité spécifique du « Pavillon Rayer », première structure dédiée à la néphrologie dans notre CHU.
Riche de cette première expérience, il initie les premiers programmes d'hémodialyse chronique. En 1966, à l'occasion d'un congrès à New York, il visite Brescia et Cimino et rapporte en France la technique de la fistule artério-veineuse, qui deviendra le standard de l'accès aux vaisseaux pour l'hémodialyse. La première fistule réalisée à Toulouse restera fonctionnelle pendant plus de 25 ans.
En 1969, il fait partie de l'équipe qui réalise la première transplantation rénale : il prend en charge la réanimation du donneur et le conditionnement du rein prélevé.
En 1971, c'est la fondation de l'AAIR « Association d'aide aux insuffisants rénaux de Midi-Pyrénées » dévolue au développement de la dialyse hors centre. Il en devient le directeur médical.
Dès lors, son activité et ses responsabilités vont encore s'amplifier :
. à l'hôpital Purpan puis à partir de 1976 à l'hôpital Rangueil, où il est le responsable des unités de dialyse aiguë et chronique du service de Néphrologie, marqué par une riche activité et tant d'innovation en hémodialyse et dans le domaine de l'épuration plasmatique.
. à l'association AAIR, aux commandes pendant plus de 25 ans, il initie l'ensemble des modalités de la dialyse hors centre et organise les 30 unités d'auto dialyse qui depuis, maillent notre région.
Pionnier « en hémodialyse », il fût pendant 30 ans pour notre discipline, l'un des experts référent dans la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique.
Il fût aussi un enseignant vigilant. L'ensemble des néphrologues de Midi-Pyrénées ont été ses élèves. Ils surent créer autour de lui une communauté de travail marquée par tant d'échanges et d'amitié.
Pour nous tous, il fût ce compagnon de route avec qui nous avons tant partagé, chaque jour enrichis par son expertise, son infatigable dévouement et son amitié si délicate, aujourd'hui inoubliable.
Par l’équipe néphrologie du CHU de Toulouse